Livret souvenir de notre Promotion
Le nom de Promotion, choisi par les élèves, est le véritable signe de ralliement de toute une génération d’Officiers.
Vers la fin de l’hiver, dans la stricte intimité de la Promotion, a lieu la cérémonie nocturne de la Remise des Insignes.
Evocation de la page de gloire mûrement choisie comme exemple par la Promotion, présentation de l’insigne qui en est la représentation symbolique, cette manifestation traditionnelle scelle définitivement les liens qui unissent les Elèves entre eux.
Dans le cadre du Musée du Souvenir de Coëtquidan, véritable sanctuaire des Traditions militaires des deux Ecoles, une exposition temporaire est organisée par les Elèves, sur le thème de leur nom de Promotion.
La cérémonie de Remise des Insignes et l’inauguration de l’exposition temporaire Général BROSSET se sont déroulées le vendredi 25 janvier dans une ambiance chaleureuse.
Au cours de cette soirée placée sous la présidence du Général Commandant les Ecoles, les Elèves Officiers de I’EMIA furent très honorés de la présence de Madame la Générale BROSSET, de Monsieur et Madame Henri BROSSET (fils), de Monsieur Romuald BROSSET (Frère) et du Colonel GUILLAUMET, président de l’amicale de la 1 DFL à PARIS.
Les Généraux LE RAY, LOUISOT, SAINT-HILLIER, retenus par leurs obligations étaient cependant de tout coeur avec la Promotion.
Une délégation limitée des Cadres des Ecoles, comprenait en particulier les membres associés à I’EMIA.
A 19 h 30, un repas de corps réunissait invités et élèves dans les salles du Restaurant Elèves. Après avoir remercié tous ceux qui de près ou de loin avaient participé à la préparation de cette cérémonie, la Fine de Promotion passait la parole au popotier qui, dans les traditions de I’EMIA procédait à la lecture du menu. Le dîner animé par de multiples conversations, se prolongea au delà de l’horaire prévu.
A l’issue de ce repas, une cérémonie interne regroupait la Promotion sur la Cour RIVOLI.
A 21 h 30, tous les participants devaient se retrouver au Musée du Souvenir. Les raisons du choix du nom de Promotion furent brièvement exposées par la Fine.
Dans sa réponse, le Général de BARRY devait préciser qu’il faisait confiance à la Promotion Général BROSSET.
Après la remise des insignes, e chant de la Prière et l’inauguration de l’exposition temporaire, la Promotion et ses invités se retrouvèrent dans le salon Napoléon du cercle mess des Officiers.
Avant de lever les coupes en l’honneur de la Promotion naissante, le secrétaire du bureau de Promotion devait lire la lettre adressée par VERCORS aux Elèves-Officiers de l’EMIA et dont voici le texte :
« Vous avez choisi de donner à votre Promotion le nom du Général BROSSET.
C’est le meilleur des choix possibles. Non seulement parce que son nom est lié aux souvenirs victorieux, pendant la seconde guerre mondiale, de hauts faits d’armes en Tunisie, en Italie, en France mais parce que c’est l’homme tout entier, c’est sa vie toute entière qui furent exemplaires.
Et pas seulement pour des soldats. Mais pour n’importe qui tout aussi bien.
Je n’ai jamais été un militaire, j’étais graveur et je suis écrivain, et surtout l’amitié qui m’a lié a lui est celle qui a le plus profondément marqué ma vie.
Remise de l'insigne à Madame BROSSET, au Général de BARRY, Commandant les Ecoles et au Lieutenant-Colonel GROSJEAN, Directeur de l'EMIA
Car il était de ceux dont l’esprit veut embrasser tout ce qu’un homme peut connaître et réaliser. Il n’était aucun domaine que sa curiosité et sa force vitale ne voulussent conquérir. Militaire il était, avec les plus hautes vertus du soldat, mais il estimait que le métier des armes devait être avant tout un tremplin pour de vastes échanges avec les hommes, avec le monde. Son exemple à mon sens, c’est cela : faire du métier qu’on a choisi non un carcan étroit où la paresse naturelle de l’être humain cherche un refuge facile, mais un moyen de connaissance, de développement de l’âme, de l’énergie, de l’esprit d’entreprise. A l’orée de votre belle carrière vous ne pouvez choisir un meilleur guide ».
VERCORS
C’est à une heure tardive que les invités et élèves se séparèrent, chacun ayant apprécié l’atmosphère de joie et de recueillement qui avait régné tout au long de cette soirée.